Actu Ni Pauvre Ni Soumis

RSA :

Plus de 60% des Français n'approuvent pas le mode de financement du RSA (Ifop/Metro)

La création d'un revenu de solidarité active (RSA) pour lutter contre la pauvreté est saluée par 74% des Français, mais plus de 60% d'entre eux n'approuvent pas le mode de financement retenu, selon un sondage réalisé par l'Ifop pour le quotidien gratuit Metro à paraître jeudi. Selon le sondage, 74% des personnes interrogées estiment que le RSA constitue un "assez" ou "très bon" dispositif pour améliorer la situation des personnes en situation de pauvreté et d'exclusion, tandis que 26% le jugent "assez" ou "très" mauvais. En revanche, seules 39% des sondés disent approuver le mode de financement retenu pour lancer ce RSA, une taxe annuelle de 1,1% sur les revenus du patrimoine (loyers) et de placement (assurances-vie, actions). Et au total, 61% ne l'approuvent pas, surtout les employés (70%) et les ouvriers (65%), mais aussi plus de la moitié (51%) des professions libérales, et cadres supérieurs. Le sondage a été réalisé sur un échantillon de 1.010 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas (âge, sexe, profession..) par questionnaire autoadministré en ligne, du 1er au 3 septembre. (AFP)

Le Conseil des ministres adopte le RSA, malgré les réserves dans la majorité

Le revenu de solidarité active (RSA) a entamé sa dernière ligne droite mercredi, avec son examen par le Conseil des ministres, mais Martin Hirsch doit encore gagner la bataille parlementaire fin septembre et convaincre à gauche, et aussi à droite. Plus de trois ans après l'avoir proposé dans un rapport sur la pauvreté en avril 2005, Martin Hirsch a fait adopter par le Conseil des ministres son projet de revenu de solidarité active (RSA), avec le soutien du président de la République qui en a fait une des réformes phare du quinquennat. "Illustration du +travailler plus pour gagner plus+, selon les termes de Nicolas Sarkozy rapporté par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, le RSA marque "une rupture avec la politique d'assistance" et une "étape majeure dans l'histoire du droit social", selon le Premier ministre François Fillon. Le RSA, qui sera mis en place au 1er juin 2009, vise à simplifier les minima sociaux en remplaçant le RMI, qui aurait eu 20 ans à la fin de l'année, et l'API, allocation versée aux familles monoparentales, tout en incitant à la reprise d'activité grâce au maintien partiel d'une allocation tant que le salaire n'atteint pas un certain niveau. Après plusieurs mois d'arbitrages, le gouvernement s'est mis d'accord sur son financement, une taxe additionnelle de 1,1% sur les revenus du capital, au prix du mécontentement d'une forte partie de sa majorité, inquiète de ce changement de cap en matière de fiscalité. Le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale Jean-François Copé affirme mercredi au journal Le Monde appartenir "à une majorité qui préfère qu'on baisse les impôts". Il reconnaît que la taxe "était la seule solution", mais ne renonce pas à "trouver d'autres sources de financement", "après évaluation de l'efficacité du RSA". Martin Hirsch tente de rassurer, d'ici les débats au Parlement à partir du 22 septembre, à coups de chiffrage. Au Conseil des ministres, il a donné comme estimation "15% de Français" qui paieront "plus de 20 euros par an", "50% de Français qui ne paieront rien et 35% de 10 à 20 euros". Mais parmi ceux qui ne paieront rien figurent les très hauts revenus, qui bénéficient du "bouclier fiscal", dénoncent le Parti socialiste, les syndicats et associations de gauche. "Un bouclier fiscal, c'est un bouclier. Si vous commencez à exonérer telle ou telle disposition, ce n'est plus un bouclier", a justifié M. Chatel à l'issue du Conseil des ministres. Le complément de ressources, fixé à un taux moindre que n'aurait souhaité le Haut commissaire et que ne l'expérimentent des départements, coûtera, en crédits nouveaux, 1,5 milliard en année pleine. Martin Hirsch défend cependant l'argument que le RSA est "un investissement pour l'avenir", les effets sur l'emploi compensant à terme les dépenses sociales. Il estime dans une interview à La Tribune que "100.000 allocataires supplémentaires du RMI" retrouveront un emploi "dans les dix-huit mois", ce qui signifie une réduction de moitié du coût net du RSA, selon le Haut commissariat. Satisfaits de l'abandon d'un financement par la suppression de la prime pour l'emploi (PPE), le Parti socialiste et les syndicats ciblent quant à eux leurs critiques sur les risques que le RSA ne soit une "trappe à précarité et à bas salaires". Le temps partiel subi et la précarité sont un "problème" qui "préexistait au RSA", répond Martin Hirsch, qui dit "être maintenant assez armé pour discuter avec les entreprises". (AFP)

Haut conseil des professions paramédicales :

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé mercredi l'installation le 11 septembre du Haut conseil des professions paramédicales, instance interprofessionnelle qui sera présidée par Edouard Coty. Ce Haut conseil, créé par un décret du 15 mai 2007, sera "l'interlocuteur des pouvoirs publics" pour les professions paramédicales, a précisé Mme Bachelot lors d'une visite à la maison médicale du Haut Pays à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), qui regroupe infirmières, médecins, kinésithérapeutes ou orthophonistes. Cet "espace de réflexion, d'échanges et de concertation" entre les professionnels de la santé concernés, selon son futur président, pourra aussi faire des propositions au ministre. Il devra par ailleurs être obligatoirement saisi à propos de tous les projets de textes réglementaires concernant les professions paramédicales. Revenant sur les décrets parus mardi permettant aux infirmiers de pratiquer le renouvellement de la vaccination antigrippale sans prescription médicale, Roselyne Bachelot a souligné qu'il s'agissait de "revaloriser" les compétences des infirmiers "car les médecins auront besoin de temps médical". Selon le ministère, cette mesure permettra aussi d'améliorer la couverture vaccinale antigrippale des personnes vulnérables et notamment celle des plus de 65 ans, qui se situe actuellement à 68%. Mais Mme Bachelot a déploré qu'il ait fallu "neuf mois, le temps d'une gestation" pour la sortie de ces textes réglementaires issus de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 et a souhaité pour l'avenir davantage de "souplesse". (AFP)

Commentaires

  • yvelinebrunel@yahoo.fr

    BONJOUR,

    Je suis âgée de 50 ans, sans emploi depuis plus d'un an à la suite d'un contrat CAE et je suis reconnue cotorep en catégorie A (handicap léger) et je rencontre beaucoup de difficultés à retrouver un poste en dépit de nombreuses démarches

    La plupart de mes candidatures sont demeurées sans réponse et CAP EMPLOI ne me propose rien qui correspond à mes attentes

    Mes droits aux assedic arrivent bientôt à terme et je voudrais savoir si je pourrais bénéficier du RMI à l'issue des fin de droits ASSEDIC

    Quelle solution pour tous les + 50 ans, COTOREP en fin de droits en général... Vers qui se tourner ?

Les commentaires sont fermés.