L'APF et Vous : Interview de Claudia

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Chaque semaine, nous avons décidé de mettre à l’honneur des acteurs de notre association en les interrogeant pour apprendre à mieux les connaitre et qu’ils partagent avec nous leur expérience à l’APF.

Au fil des articles, vous découvrirez des adhérents, bénévoles ou donateurs, connus ou peu connus que nous mettrons au cœur de l’actualité.

  • Présentez- vous ?

Je m’appelle Claudia, j’habite à Manduel.

  • Quelle est votre statut/ rôle au sein de l’APF ?

Je suis adhérente, bénévole et je m’occupe du standard à raison de deux fois par semaine, le mardi et le jeudi. Je suis en charge de diverses tâches comme accueillir, orienter les personnes et répondre au téléphone.

  • Depuis quand l’êtes-vous ?

Je suis adhérente depuis 10 ans.

  • Comment avez-vous découverte notre association ?

Par le biais d’une personne handicapée qui travaillait déjà dans cette structure. Cette personne m’a expliqué l’organisation et le fonctionnement de l’APF et m’a donné envie de m’y rendre. En effet, dans les prémices de ma pathologie, je me suis repliée sur moi-même. Je n’arrivais pas à accepter mon fauteuil et je suis resté enfermée chez moi pendant 10 ans sans vouloir sortir par peur d’affronter le regard des autres. L’association m’a aidé à m’ouvrir sur le monde extérieur et j’y ai rapidement pris goût.

  • A quelle activité participez-vous ?

Il m’arrive de participer occasionnellement aux sorties organisées.

  • Connaissez-vous les autres activités de l'association ?

Je les connais vaguement. Dans mes débuts, j’ai assisté à un groupe de parole autour de la SEP. Etant moi-même atteinte, j’ai trouvé intéressant de m’y impliquer et partager mon expérience. Cependant, leur façon de penser n’était pas la mienne, alors j’ai préféré arrêter.

  • Quel est l’évènement qui vous a le plus marqué ces dernières années ?

Ce qui m’a le plus marqué est la progression de ma SEP, au fur et à mesure des années, mon handicap m’a diminué sur beaucoup de choses. Avant j’étais une commerçante et une femme très active qui était habituée aux mondanités.

Quelques temps après l’annonce de ma maladie, tout à basculé, j’ai perdu l’usage de mes jambes et je suis restée pendant un an paralysée. J’ai mené un dur combat, j’y ai mis toute mes forces et persévérer jusqu’à pouvoir de nouveau marcher comme tout le monde. Mais c’était seulement de courte durée, la maladie avait repris du terrain.

Aujourd’hui, je suis plus limitée qu’à cette époque-là : je ne peux plus conduire, je ne vois plus mes amis et je perds vite patience. Maintenant, je préfère rester au calme chez moi.

  • Qu’est-ce que l’APF vous apporte ?

Ça m’apporte un bien être au quotidien, ça me permet de voir que je vis encore ! Je peux finalement faire des choses : rire, sortir, voir du monde, discuter… il y a une bonne ambiance, je me sens comme à la maison et les personnes sont si sympathiques qu’on ne voit pas la journée passer ! Je n’ai plus mes parents et mes sœurs sont éloignées ; l’APF c’est une deuxième famille pour moi.

  • Avez-vous des idées ou des projets à proposer ?

J’aimerais qu’on organise plus de sorties en campagne, comme par exemple aller pic niquer un après-midi au bord de la rivière.

  • Avez-vous un message à diffuser à ceux qui vont lire cet article ?

Etant très croyante, je sais que Dieu m’accompagne chaque jour. Je ne me laisse jamais abattre. Heureusement, j’ai 6 petits-enfants et 2 filles adorables qui s’occupent très bien de moi et me donne beaucoup d’amour. Si je pouvais faire passer un message ce serait : Ayez confiance en vous ! Tout l’amour qu’on vous donne, prenez-le !

Il ne faut surtout pas s’effondrer. Dans tous les cas il y a des solutions. Il ne faut pas commettre l’erreur de s’isoler ; je regrette d’avoir perdu 10 longues années à avoir broyé du noir.

Il Faut se battre au quotidien et venir dans des structures comme l’APF pour se sentir exister et vivant.

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