L'APF et Vous : Interview de Jacqueline

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podcast

Chaque semaine, nous avons décidé de mettre à l’honneur  des acteurs de notre association en les interviewant pour apprendre à mieux les connaitre et qu’ils partagent avec nous leur expérience à l’APF.  

Au fil des articles, vous découvrirez des adhérents, bénévoles ou donateurs,  connus ou peu connus que nous mettrons au cœur de l’actualité.

  • Présentez- vous ?

Je m'appelle Jacqueline Laurent et j'habite à Nîmes.

  • Quel est votre statut/rôle au sein de l’APF ?

Je suis adhérente et bénévole depuis plus de 10 ans.

  • Comment avez-vous découvert l’association ?

Quand j'ai déménagé sur Nîmes, j'ai décidé de faire partie de « l'AFM » et j'étais suivie régulièrement par une assistante sociale au niveau de mes besoins administratifs. Un jour, elle m'a parlé de l'existence de l'APF. Vous savez, je suis originaire d'un petit village et à mes yeux « Nîmes » c'était la grande ville, alors je me suis dit que c'était surement la possibilité de rencontrer du monde.

  • Il existe beaucoup d’associations de ce type en France, pourquoi avoir choisi l’APF ?

Dans les villages il n'y a pas beaucoup d'animations ni de dynamisme. Ce que je recherchais, c'était justement un groupe pour pouvoir sortir, échanger et tout simplement sortir de mon isolement. C'est vrai que, je suis de nature timide et le fait de commencer une nouvelle vie dans une nouvelle ville, m'a obligé à m'ouvrir aux autres et ne plus me renfermer sur moi-même.

  • À quelle activité participez-vous au sein de notre association ?

Auparavant, je participais à plusieurs activités : aux jeux organisés le jeudi après-midi ; on rigolait bien avec Nicole, Stéphane et Janine. Quant à mes mercredis, ils étaient réservés aux sorties et balades à la plage avec Michel (Responsable des activités collectives).

L'atelier piscine était parfait pour moi, vu que j'avais peur de l'eau et c'est grâce à elle que j'ai réussi à surmonter ma phobie ! Avec l'aide de l'équipe, j'ai enfin appris à nager. J'aurais aimé poursuivre l'activité, mais ma maladie m'a empêché de le faire. Je la regrette un peu, il y avait une bonne ambiance. J'écrivais également auparavant des jolis poèmes que j'envoyais à l'APF, mais je pense m'y remettre bientôt.

  • Quel est l’évènement qui vous a le plus marqué ces dernières années ?

Ce qui m'a le plus marqué est mon engagement au Conseil Départemental, il y a trois ans. C'était la première fois que je trouvais ma place dans un groupe et cela m'a permis de rencontrer beaucoup de monde. J'avais des responsabilités et une fonction, ce qui a contribué à m'ouvrir à d'autres horizons.

Auparavant, je pensais qu'étant timide, je faisais automatiquement fuir les gens et à l'APF, j'ai été étonnée que les personnes viennent vers moi et qu'ils s'intéressent à ma personne.

Michel a été quelqu'un de super à ce niveau-là, il est compréhensif et bienveillant envers nous. Il arrive à cerner nos besoins et nos craintes et nous permet de faire pas mal de sorties. Si un jour il en a besoin, il peut compter sur moi.

  • Qu’est-ce que l’APF vous apporte ?

Comme je l'ai déjà dit, l'APF m'a permis de sortir de mon isolement, m'a obligé à dépasser ma timidité, d'aller à la rencontre d'autres personnes, de reprendre confiance en moi et goût à la vie. Mon arrivée sur Nîmes a fait prendre un tournant à ma vie.

Maintenant je sors tout le temps : je me promène à Géant, je vais faire du shopping et je vais voir mes amies à St Gilles. Quand il y a la Féria, j'assiste à la course camarguaise et je vais voir les taureaux.

Mes enfants me disent souvent que ma maison ne me sert plus qu'à dormir, car je suis toujours en vadrouille. Avec Handigo je profite ! J'ai trois merveilleux enfants et sept petits enfants qui m'apportent beaucoup d'amour et d'affection. Ils sont ma plus grande fierté et la plus belle chose que j'ai faite.

  • Avez-vous un message à diffuser à ceux qui vont lire cet article ?

Il faut toujours voir le bon côté des choses dans la vie. Il y aura toujours des personnes pour vous venir en aide quand on s'y attend le moins.

En ce qui me concerne, quand j'ai déménagé de mon petit village vers Clarensac, j'ai découvert des gens serviables et pleins de bonne volonté. Des habitants sont venus m'accueillir et m'ouvrir les portes du club local. C'était une association ouverte à tous, qui organise des goûters, des repas et pour moi c'était quelque chose d'inattendu et tout à fait nouveau. Cela tombait à un moment de ma vie où je ne sortais plus, je n'avais plus aucun contact avec le monde extérieur et c'est à partir de cet instant que j'ai commencé à me socialiser.

Cela peut surprendre, mais ma maladie m'a aidée à perdre mon caractère aigri et le fauteuil m'a redonné ma liberté. Mes enfants me demandent souvent pourquoi je ne me plains jamais et je leur réponds : cela va-t-il la faire partir ou changer quelque chose ? Alors, je profite de chaque jour qui passe !

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