Ma profession de foi 

Enfant rapatrié d'Algérie en 1962, j'avais 6 ans, cela a soudain sonné le tocsin de mon premier éveil en politique. A l'école primaire, il  m'a fallu me dépasser, car en classe le déplacement massif et brutal des "pieds noirs venant nous prendre nos places" était vécu comme une agression par mes camarades métropolitains.  Moins passionné au fil des ans par le ronronnement éducatif conventionnel, l'entrée en vie active n'a pas été facile. Mais les métiers que j'ai exercé ont été passionnants et instructifs. 

Dès 1976, à Nice, j'ai exercé comme assistant de distribution dans une grande coopérative de produits naturels, bio et écologiques. Il s'agissait également de diffuser la littérature locale et du monde s'y rapportant. D'autres se  sont enchainés : instituteur (pratiquant la pédagogie Freinet), animateur, éducateur, conférencier dans les écoles sur l'écologie au début des années 80! Puis changement, au milieu des années 80, j'ai dirigé une entreprise de menuiserie en isolation du bâtiment dans la région niçoise.

J'ai ensuite vécu en Polynésie où l'univers de l'édition, de la presse et des guides s'est révélé à moi. Après avoir été attaché publicitaire dans l'édition de guides, je suis devenu journaliste reporter, et ponctuellement éditeur.  A cette époque, j'ai également été précepteur sur le motu de Paul Emile Victor, à Bora Bora. . .

De retour en France, après avoir été formateur, j'ai connu un long handicap qui m'a privé de travail rémunéré. J'ai alors exercé en artiste libre, créateur numérique. A cette époque, je me suis engagé bénévolement à plein temps  dans le milieu associatif.

Dans les années 90, j'ai parcouru les voies fluviales de France, Belgique et Hollande avec un petit bateau, j'ai fait la promotion de cette aventure découverte européenne, à travers des conférences dans des écoles, le longs des voies de navigation intérieures où je naviguais.  Et j'ai organisé des stages et des séjours embarqués.

Cette approche et sensibilisation active et relationnelle avec l'écologie vivante m'a profondément marqué, ainsi que la pédagogie et la créativité de la vie en bateau. C'est du Vidourle, que j'avais commencé cette aventure et c'est sur le canal du Rhône à Sète que je suis revenu avec des projets à y créer.

Après ces 4 années de vie mobile, je me suis fixé en Provence et me suis marié.  Dans les années 2000, toujours dans le domaine associatif et bénévole, j'ai mis mes connaissances en édition et en journalisme au service des personnes en difficulté et j'ai développé une approche relationnelle globale centrée sur la personne. Elle s'appuyait sur l'expression et le développement d'internet au sein de l'association EuroSèves dont je suis co-fondateur.

A cette époque, j'ai été également correspondant du journal La Provence.  Puis, à St Rémy de Provence, j'ai créé "le Crieur des Alpilles", un crieur intéractif, prolongeant cette tradition messagère orale et locale sur le monde d'aujourd'hui, en offrant un moyen humain relationnel et technique de localiser l'information et les ressources solidaires.

Suite à cela, un projet réalisé avec une toute nouvelle télévision internationale sur internet,  l'e-tv Handivision, m'a procuré un nouveau travail. Handivision a été une télévision vraiment solidaire. Nous avons commencé à former comme reporters vidéos des personnes handicapées et leur avons fourni des camescopes, un outillage et un CDI.

Chaque reporter départemental envoyait chaque jour par internet les reportages qu'il  avait réalisé. Ces reportages au choix de chacun montraient tous les sujets de la vie. On ne parlait plus des handicapés comme étant des gens à part, au contraire les spectateurs voyaient le même monde qu'eux, filmé et réalisé grâce à la vision de personnes handicapées.

Sur internet comme dans la vie, il peut y avoir plus d'inclusion, plus d'évolution. Ces échanges opéraient en cela et des liens se tissaient autour de cette télévision solidaire. "Vous êtes plus grand que votre image"! Mais cette réussite humaine et technique n'a pas été soutenue par l'Agefiph, comme cela aurait du être le cas, et l'entreprise a été contrainte de fermer.

Lorsque je vois tant de personnes handicapées encore "enfermées" dans des foyers, la multiplication de conditions handicapantes la vie en société, le recul de l'humain face au technique, et la dégradation et l'épuisement de notre terre natale, je m'inquiète que les instances politiques n'en soient encore qu'à ressasser timidement des remèdes démodés...

Face à un tel défi humain et environnemental, je m'engage à apporter une contribution nouvelle à la politique de mon pays. Et cela va naturellement au sein de l'Alliance Ecologiste Indépendante! L'Alliance avec le Collectif des Démocrates Handicapés offre des solutions justes et réalistes, préparées et expérimentées avec bon-sens et portées par des citoyens, des associatifs, des éducateurs, qui comme moi ne baissent jamais les bras! Ils s'appuient sur un base d'éducation et de santé qui va à la cause des problèmes!

Michel ALBANESE, créatif culturel