Le portrait du mois : M. Finiel (Autonom Confort)

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Chaque mois, nous avons décidé de mettre à l’honneur nos partenaires en les interviewant pour qu’ils partagent avec nous leur expérience sur l’accompagnement et la défense des droits des personnes en situation de handicap.

Ainsi, au fil des articles vous découvrirez, à travers ce nouveau portrait du mois, des personnages qui se sont allier à nous dans ce combat et contribuent tant à faire bouger les lignes.

  • Présentez- vous ?

Je suis M. Finiel de la société Autonom Confort, basé à Uzès. Nous existons depuis 1998 et notre entreprise est spécialisée dans l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et personnes handicapées. On travaille auprès des particuliers et des professionnels.

  • Pourquoi avoir choisi de créer une entreprise dans le domaine du Handicap ? Quelles ont été vos motivations ?

Notre motivation première a été d’amener une réelle solution aux personnes à mobilité réduite. Notre travail base ainsi ses fondements sur la notion de franchissement.

Impulsé par notre idée de départ, nous avons cherché à commercialiser des produits innovants et invisibles pour arriver à franchir les divers obstacles rencontrés dans la vie quotidienne tels que les seuils de portes, les escaliers, les marches, etc. Tout cela dans l’optique de permettre à toutes les personnes, quelles qu’elles soient, de pouvoir circuler librement.

  • Actuellement, quelles sont vos préoccupations par rapport à la défense des droits des personnes en situation de handicap?

Aujourd’hui, on essaye de se battre auprès de différentes collectivités pour la mise en vigueur de la loi du 11 février 2005. Malheureusement, il y a toujours la question des travaux et des financements qui posent problèmes. En effet, on ne voit que par la rampe or celle-ci s’avère parfois incompatible avec certains lieux de vie. Comme par exemple en centre-ville, où l’on ne peut pas en aménager une dans les magasins à cause des dimensions trop étroites. 

Dans notre quotidien, on est amené à répondre à ce genre de problèmes et on se rend compte qu’il y a encore une grande méconnaissance des avancées en matière d’accessibilité. De la sorte, nous solutionnons ces problématiques grâce à nos appareils qui s’encastrent dans le sol et à la demande en sortent pour prendre la forme d’un élévateur et transmetteur. Par cet ingénieux mécanisme, il n’est plus nécessaire de faire des gros travaux hors de prix.

  • Est-ce que vous avez remarqué une évolution depuis ces dernières années ?

Ces dernières années, on a noté une amélioration grâce aux dispositifs réglementaires qui contraignent progressivement les collectivités à faire des efforts. Même si toutefois, des résistances persistent. En effet, nous rencontrons de tous les discours: on peut avoir en face de nous des personnes très réceptives comme des personnes très réfractaires. Certaines fois, des petites communes refusent d’équiper ne serait-ce que la marie car ils n’en jugent pas l’utilité. Ils nous apportent généralement la même réponse : trop de frais pour peu d’utilité. Ils se justifient par le fait qu’ils n’ont en pas besoin car il n’y a qu’un seul habitant en situation de handicap dans leur commune ou voire aucun.

Certains n’arrivent pas à concevoir que toutes les personnes handicapées sont des citoyens à part entière et que dans la notion de personnes à mobilité réduite, on touche une grande partie de la population. Heureusement, ce n’est qu’un faible pourcentage qui ont ces idées-là !

  • D’après vous, quelles sont les prochains combats à mener dans ce domaine?

Il faut réussir à sensibiliser le grand public sur la notion de « personnes à mobilité réduite». Tout le monde a été confronté à un moment donné dans sa vie à un problème d’accessibilité tels que : la maman avec sa poussette, la personne âgée qui a des difficultés de déplacements, ou bien une personne ayant temporairement des béquilles, etc.

  • Comment avez-vous découvert l’APF?

Au tout début, à travers des revues comme le Faire Face et par le biais de nos collaborations avec les services de la MDPH et du SAVS SAMSAH. Dans le domaine du Handicap, votre institution fait partie des gens incontournables à rencontrer et avec qui échanger. Pour poursuivre le combat, il faut particulièrement réussir à connaitre ce qu’il existe pour mener les bonnes réflexions.

  • Quels liens entretenez-vous avec notre association ?

On a toujours quelqu’un de chez vous au téléphone par rapport au suivi de dossiers ou autres. Nous nous rencontrons aussi régulièrement lors des divers opérations tels que : les manifestations, les réunions, les événements, etc.

  • Quelles sont les bases d’un bon partenariat pour vous?

 L’échange ! Vous c’est le côté revendicateur, nous c’est la notion de conseil. Dans notre lutte, il faut arriver à solutionner ensemble.

  • Quel est l’évènement qui vous a le plus marqué ces dernières années?

L’an dernier, nous avons participé avec Etincelle 30 à une journée de rassemblement. Un moment convivial qui a donné lieu à un libre espace d’expression pour les personnes handicapées. Pour ces derniers, c’était l’opportunité de témoigner, expliquer et plaider pour la cause du Handicap. C’était émouvant de voir ces personnes qu’on ne voit jamais ainsi donner de la voix, hausser le ton et avoir un espace de parole.

  • Avez-vous un message à diffuser à ceux qui vont lire cet article ?

Aujourd’hui, le statut des personnes en situation de handicap mérite vraiment d’être plus connu et reconnu. Notre objectif principal à Autonom Confort c’est ainsi de créer une société où l’on pourra tous vivre ensemble.

Commentaires

  • belle initiative, à faire connaitre.

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