Aquapropulse : une activité aquatique dédiée aux personnes souffrant d’un handicap

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Délégataire de piscines partout en France, Vert Marine a conçu un nouveau concept d’activité « l'Aquapropulse » qui repose sur l’utilisation de propulseurs en milieu aquatique.

Dans sa volonté de rendre accessible ses pratiques au plus grand nombre, l'entreprise a décidé de miser sur l'Aquapropulse. « C'est une utilisation détournée des propulseurs aquatiques utilisés par les plongeurs », révèle Philippe Vanroose, directeur du développement et des produits.

« Si ça permet de réduire les efforts des plongeurs, je me suis dit que ça pouvait aussi être utile aux personnes à mobilité réduite. C'est comme ça que j'ai eu l'idée ». Un propulseur permet ainsi aux personnes atteintes de maladies et de handicaps physiques réduisant la motricité des membres inférieurs de pratiquer des activités en milieu aquatique.

Une assistance que Florian Merrien, champion du Monde et champion paralympique de tennis de table handisport, a pu tester. « Le système est prévu pour une remise à l'eau, pour des personnes handicapées qui n'allaient plus du tout à la piscine. Personnellement, je suis en fauteuil roulant depuis l'âge de 18 mois, j'ai une maladie à la moelle épinière. Malgré ma maladie, je peux nager sans problème », révèle le pongiste.

« J'ai été un peu surpris au début. C'est un peu bizarre de se faire assister par un appareil alors que je n'en avais pas particulièrement besoin. Mais j'ai joué le jeu et j'ai trouvé ça très agréable au niveau de la glisse. Ça remplace vraiment les battements de jambes. Pour ceux qui ne pouvaient plus aller dans l'eau ou qui étaient dans l'impossibilité de nager, c'est vraiment le système rêvé. Je pense que c'est accessible à la plupart des handicaps ».

« L'effort physique est présent »

Un système que Vert Marine, délégataire de piscines partout en France, entend développer. L'entreprise a justement besoin de l'expertise et du ressenti d'un sportif comme Florian Merrien, apte à analyser le fonctionnement. « L'effort physique est présent, principalement au niveau du tronc et des bras. On est quand même obligé de bouger pour se diriger dans l'eau. Personnellement, je suis plus handicapé du côté droit. J'avais donc du mal avec ma main droite pour appuyer sur la gâchette. On s'est dit qu'une seule utilisation avec une seule main pouvait être bénéfique pour les handicaps comme le mien », explique le champion paralympique.

« Je me disais aussi que le propulseur pourrait être utile sous le ventre. Je ne sais pas du tout si c'est réalisable mais ce serait l'idéal pour compenser à 100% le battement de jambes. Avec le développement du système, on risque de trouver des qualités, sans doute des défauts qui seront corrigés. C'est à force d'utilisation que l'on se rendra compte des améliorations à faire ».

Un lancement en septembre

L'Aquapropulse ne sera pas uniquement destiné aux personnes handicapées. « Il ne faut pas ghettoïser cette pratique-là », assure Philippe Vanroose. « L'Aquapropulse peut être aussi utile pour les victimes de maladies chroniques, comme le diabète et l'obésité, mais aussi pour tout ce qui concerne la rééducation ou la reprise d'activité physique. Dans ce cadre, le système doit avoir le moins de contraintes possible pour un accès au plus grand nombre ».

Il est justement important de développer des activités autour de ce système. Des exercices de pilotage avec des parcours subaquatiques aménagés sont ainsi déjà prévus. « Le concept est validé, l'Aquapropulse fait désormais partie de tous nos appels d'offres », révèle le directeur du développement et des produits.

Ce concept a d’ores et déjà séduit le Comité Régional Olympique et Sportif de Haute-Normandie ainsi que la Ville de Mont-Saint-Aignan. Jusqu'à l'été, le projet sera affiné avec le test d'un autre appareil, avant un lancement en septembre, notamment dans les piscines de Mont-Saint-Aignan, Montauban et Chartres.

 

Voici une vidéo présentant le concept :

 

 

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