Damien, en service civique au sein du territoire Gard-Hérault de l'APF, a souhaité, dans le cadre de sa mission, vous faire partager ses expériences et ressentis en tant que personne en situation de handicap.

Cette chronique a pour thème : Eric Fiat, un philosophe pas comme les autres.

L'état d'une personne handicapée est complexe. La définir n'est pas une tâche aisée même pour la personne touchée. Cela créait des tensions entre ce que l'on est et ce qu'on souhaiterait être. Les possibilités d'apaisement sont constamment recherchées. Je vous offre aujourd'hui une solution qui m'a permis d'évoluer, de comprendre et de me soulager.

La philosophie est un domaine technique, plutôt élitiste, qui empêche son accès à bien des personnes. Elle est pourtant source de richesses intellectuelles sur tant de domaines. Le handicap est devenu un nouveau sujet exploité par la philosophie. Ce sujet complexe et terrifiant n'est que trop rarement questionné. La mise en forme des propos philosophiques n'est pas attractive mais elle mérite notre intérêt pour ce courage d'investir un propos encore trop tabou. 

On m'a fait découvrir récemment un philosophe dont je vais tenter de vous faire le portrait. Son nom est Eric Fiat et il participe chaque année à des colloques sur les maladies neurodégénératives notamment la maladie d'Alzheimer. On peut l'appeler philosophe du soin puisqu'il tente de rapprocher ses concepts philosophiques au plus proche de la réalité, dans le soin quotidien de la personne malade. Il aborde des sujets tels que le temps chez la personne malade, la dignité dans le soin, de l'annonce d'une maladie. Il décrit de nouvelles manières de fonctionnement, proches de la personne malade. Elle permet alors un processus de reconnaissance qui soulage une communauté. 

Sans devoir être un as en philosophie, ses interventions demandent une ouverture d'esprit et une affinité à ce genre de concepts. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus. Je vous invite simplement à le découvrir au travers de différentes vidéos Youtube, en espérant qu'elles vous fassent autant bien qu'elles ont pu m'en faire.