ReWalk, le premier exosquelette a être commercialisé en France

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De fabrication israélienne, cet exosquelette équipe un premier Français, un jeune paraplégique de 26 ans et a été exposé en démonstration lors du lancement de l'année croisée Israël/France au Grand Palais le 5 juin 2018.

Remarcher quand on est para ou tétraplégique, c'est un espoir fou. Les progrès en neurosciences et robotique laissent pourtant entrevoir cette possibilité. En France, 50 000 personnes sont concernées. 

À côté des projets en laboratoire, comme celui que mène Clinatec, un centre de recherche biomédicale situé à Grenoble et qui est basé sur des implants dans le cerveau, ou celui des Suisses à l'École polytechnique fédérale de Lausanne, voici le premier exosquelette commercialisé. Il est actuellement testé par un premier patient, un jeune paraplégique de 26 ans. 

Désormais Anthony fait le bruit d'un robot quand il marche, mais il remarche ! 

Premier Français équipé de l'exosquelette ReWalk, il est en fauteuil roulant depuis un accident il y a quatre ans. S'équiper du dispositif, c'est un peu enfiler une combinaison, façon "Iron Man" explique Anthony Estève : "Je suis assis dans mon fauteuil, je me mets à côté de l'exosquelette, je me transfère tout seul dans l'exosquelette qui est lui aussi assis. J'ai plein de sangles à mes pieds, à mes genoux, à mes hanches, et une fois que je suis attaché, j'ai une montre Bluetooth qui me permet, avec des boutons, de me lever, puis de marcher."

20 à 30 heures d'utilisation pour maîtriser le système

C'est un capteur situé à la hanche qui détecte le mouvement du corps quand Anthony Estève se penche vers l'avant, ce qui enclenche la marche. L'équilibre est assuré par des béquilles. Mis au point par des Israéliens, l'exosquelette nécessite une prise en main, explique Fabrice Blanchereau, technicien dans la société Harmonie Médical Service qui le commercialise : "Aujourd'hui, pour que la personne l'utilise seule, il faut qu'elle aille dans un centre de rééducation avec une équipe : kiné et ergothérapeute qui l'évalue et lui apprenne à l'utiliser. Il faut à peu près 20 à 30 heures d'utilisation pour vraiment être autonome, seul."

Testé par un centre de rééducation fonctionnelle près de Bordeaux, ReWalk a été approuvé pour son intérêt thérapeutique. Mais il coûte 80 000 euros et n'est pas remboursé. Pour contourner l'obstacle, Anthony Estève a décidé de lancer une cagnotte, un financement participatif  à retrouver sur la plateforme Leetchi sous le nom Espoir Rewalk.

Article issu du site France Inter écrit par Sophie Bécherel

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