FIN DE LA GRATUITE DES TRANSPORT VALIDEE PAR LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION NIMES METROPOLE : DOUBLE PEINE POUR LES PMR OU COMMENT PAYER POUR GALERER...

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TRANSPORTS AU SEIN DE L’AGGLO : DE BIENS TRISTES CONSTATS

La loi de 2005 qui rendait obligatoire l’accessibilité du réseau pour 2015 n’a pas été respectée.

Aujourd’hui encore dans le périmètre urbain :

  • Beaucoup trop d’arrêts ne sont toujours pas accessibles et aménagés de nombreux bus ne sont pas adaptés pour recevoir des utilisateurs en fauteuil roulant.
  • Lorsqu’ils le sont, de trop nombreuses pannes liées à la fiabilité du matériel, au dysfonctionnement des rampes d’accès, de l’agenouillement du bus ou à la non formation des chauffeurs pour embarquer et débarquer ces usagers, viennent perturber leur quotidien et rendre impossible ou très difficile leurs déplacements.
  • Combien de fois doivent-ils faire appel à l’aide d’usagers et même parfois de certains chauffeurs bienveillants pour entrer et sortir du bus lorsqu’il y a dysfonctionnement! Ceci au risque de blesser quelqu’un ou d’endommager leur matériel médical.
  • Combien de fois ont-ils entendu, de la part de certains chauffeurs, « ça ne fonctionne pas, attendez le suivant »; sympa, surtout le dimanche où la fréquence est parfois d’1h30 ou de 2h00 sur certaines lignes. Sympa aussi lorsque vous attendez dans le froid, sans abribus pour vous protéger.
  • Pire encore, des arrêts adaptés, financés par Nîmes Métropole (boulevard sergent Triaire par exemple) ne sont plus desservis par les lignes F et G dotées de bus adaptés. Ces lignes ont été déviées par la rue de la République où les arrêts du TCSP ne sont pas compatibles avec ceux des bus classiques. Résultat, les utilisateurs de fauteuil roulant doivent prendre des risques pour entrer ou sortir du véhicule même si le chauffeur fait des prouesses d’accostage.
  • Ce n’est pas tout : aucun bus n’est doté d’informations visuelles ou auditives permettant à tout utilisateur de se repérer sur le trajet emprunté. Les boutons « d’arrêt demandé » dédiés à une personne en fauteuil roulant fonctionnent très mal. Il doivent crier haut et fort au chauffeur la demande d’arrêt.

Et dans le périmètre périurbain que se passe –t il ?, Presque rien, très peu de possibilité pour se déplacer.

  • Des arrêts de bus adaptés ont été réalisés dans de nombreuses communes mais aucun bus adapté ne fréquente ces lignes.
  • Sur 14 lignes seule une petite (la J) est dotée de bus adaptés. Pour les autres, rien de prévu avant 2018 voire plus loin.
  • Certaines lignes (desservant notamment la Vaunage) étaient dotées de bus adaptés mais ce n’est plus le cas. Désormais, ce sont des cars à plancher haut non accessibles qui sillonnent ce territoire...

Alors que nous reste-il ? Certains rétorqueront, le réseau spécifique Handigo pardi ! Oui mais, il est sursaturé par les demandes, il ne prend pas en compte tous les handicaps et il est très restrictif sur les conditions de réservation ...et puis quand on investit de l’argent dans des bus classiques pour les rendre accessibles, ce n’est pas pour envoyer les usagers vers d’autres formes de transport qui les ramènent vers une inégalité et donc une différence de traitement ; c’est pour que ça fonctionne !

Alors quand les élus communautaires veulent nous faire payer une prestation au motif d’une solidarité partagée, il serait bon qu’ils soient aussi prompts à prendre en considération les défaillances du réseau géré avec les fonds publics ...au nom de ce même motif.

Tant que ne sera pas rendue l’accessibilité, nous souhaitons la gratuité.

Communiqué de presse de l'APF du Gard.

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