Le handicap invisible en images pour mieux le voir


podcast
2301484282.2.jpg

Nous vous proposons de découvrir l'article du site Faire Face de l'APF sur notre nouvelle exposition :

“De l’invisible au visible… comprends qui je suis”. Tel est le thème de la 6e édition de l’exposition Beauté & handicap qui s’est ouverte hier, lundi 8 janvier, à Nîmes. Vingt-et-une photographies pour illustrer le handicap invisible, à l’initiative de l’APF du Gard et l’Hérault.

« En fait, je me sens comme une poupée désarticulée… une sorte de marionnette », dit Anna à propos des symptômes de sa maladie, l’ataxie de Friedreich. Une pathologie génétique rare occasionnant une incoordination des mouvements volontaires. De fait, elle apparaît comme posée sur un canapé, vêtue d’un costume digne d’une poupée, les pieds et les mains retenus par des fils. Comme une marionnette !

Beaute-et-handicap-Bernard-Pfaff-213x300.png

Cette photo, signée Bernard Pfaff, est l’une des 21 qui constituent l’exposition “De l’invisible au visible… comprends qui je suis”. Une exposition photographique à l’initiative de l’APF du Gard et de l’Hérault à Nîmes, du 8 au 28 janvier. La sixième édition d’un événement baptisé “Beauté & handicap” qui, depuis 2009, vise à sensibiliser au handicap à travers la création artistique : photo, peinture, sculpture et même en 2017, caricature…

Le handicap invisible, source d’incompréhension et de préjugés

Le thème de cette année est né d’une rencontre avec une jeune bénévole atteinte de sclérose en plaques. « Elle nous a parlé de ses difficultés à l’université, de l’incompréhension des autres qui s’interrogeaient sur la réalité de sa maladie. Elle utilisait des images très fortes pour la décrire. Comme celle d’un vers qui la rongerait de l’intérieur », explique Dolorès Orlay-Moureau, directrice des actions associatives du territoire Gard-Hérault à l’APF.

Sous les habits de femme joyeuse, une souffrance qui handicape. © Cyril Mahey

Le handicap tel qu’il est vécu

Du coup, le fil conducteur de l’exposition sera celui-là : illustrer la façon dont la personne se représente son handicap. Un appel à candidatures est lancé pour les photographes et les modèles. Suivent des réunions où les premiers s’imprègnent de ce que décrivent les seconds. Pas toujours simple.

Des photos fortes aux légendes frappantes

Mais au final, 21 clichés sont retenus et le regard sur le handicap invisible a changé. Pour Dolorès Orlay-Moureau aussi. « Au début, j’avais une vision un peu dramatique », avoue-t-elle

Des photos fortes, accompagnées de légendes percutantes. Les paroles des modèles sous-titrent en effet les clichés. Afin de permettre à ceux qui viennent voir l’exposition de comprendre qui ils sont. Corinne Manoury

Du 8 au 28 janvier de 10h à 18h tous les jours sauf lundi.
Galerie Jules Salles (accessible, sonner à l’entrée), 13 boulevard Amiral Courbet, 30 000 Nîmes

 

 

Les commentaires sont fermés.