Les infos - Page 353

  • Handicap / innovation fauteuil roulant :

    Un modèle de fauteuil roulant électrique, inédit en France et capable de franchir des obstacles ou de monter et de descendre des escaliers, a été présenté à la presse jeudi au conseil général des Hauts-de-Seine, a constaté un journaliste de l'AFP.

     

    Le modèle, mis au point par la société française TopChair, est conçu comme un fauteuil roulant électrique classique, mais ses roues, rétractables, peuvent céder la place à des bandes de roulement en caoutchouc comparables à des chenilles. Le fauteuil, qui doit être placé en marche arrière face à l'obstacle, passe en mode "marches" en actionnant un bouton et se déplace grâce à une manette de commande. Il peut franchir des obstacles jusqu'à 20 cm et des escaliers en bois, métal ou ciment présentant une pente jusqu'à 33°, selon son concepteur, Hervé Le Masne.

     

    Le président du Conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian (UMP) a testé l'instrument devant les journalistes et a félicité son concepteur. Il a souligné l'intérêt de cette technologie au regard notamment "des collectivités locales, qui doivent abaisser tous leurs trottoirs, ce qui coûte une fortune", ou de certains "bâtiments où installer un ascenseur est un cauchemar".

     

    Le modèle présenté jeudi est proposé à un coût de 12.200 euros, dont quelque 5.000 euros peuvent être pris en charge par la sécurité sociale. Selon TopChair, le montant de prestation de compensation du handicap (PCH) pour ce modèle a été fixé à 10.374 euros.

     

    La présentation a eu lieu dans le cadre des "Entretiens de la Fondation Garches", qui se déroulent jeudi et vendredi au siège du conseil général des Hauts-de-Seine à Nanterre. La Fondation Garches, constituée par des médecins, des associations et des partenaires privés, a pour objectif de développer les services pour les personnes handicapées et d'encourager la recherche et l'innovation technologique dans ce domaine. La fondation dispose notamment au sein de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) un centre d'essai de fauteuils roulants où passent chaque année plus de 800 personnes handicapées pour y être conseillées. (AFP)

  • Affaire DAL / Enfants de Don Quichotte...

    Communiqué de presse

    La liberté de l’action associative en danger !

    L’APF tient à réagir vivement aux condamnations des associations Droit au logement (DAL) et les Enfants de Don Quichotte.

     

    Pour l’APF, en réprimant un mode d’action collective associative, ces condamnations tendent à montrer une nouvelle fois une tendance à la régression des libertés individuelles et collectives.

     

    Déjà en juillet dernier, l’association avait vivement réagi à la mise en place du fichier Edvige, un « fichage de militants » qui ne disait pas son nom et qui mettait de fait en cause toutes les personnes qui aujourd’hui sont investies pour défendre des idées, des droits, des personnes.

     

    Avec les condamnations du DAL et des Enfants de Don Quichotte, l’APF s’inquiète de nouveau de l’esprit de la société actuelle qui tend à faire penser que défendre des droits et des valeurs, ce serait mettre la démocratie en danger !

     

    L’APF précise d’ailleurs qu’elle soutient les propos de Martin Hirsch qui considère que l’ «On ne met pas à genoux des associations en les condamnant à des amendes parce qu'elles ont fait ce type d'actions. (...) Vous ne m'ôterez pas de l'idée que ces modes d'actions d'un certain nombre d'associations sont nécessaires.» (Libération, 25 novembre)

  • Diversité dans les médias audiovisuels

    Voici le dernier communiqué de presse publié sur le site Internet de l'APF :

    Diversité dans les médias audiovisuels : et le handicap ? (19 novembre 2008)
    Le 12 novembre dernier, le CSA rendait public les résultats de la première étude menée par l'Observatoire de la diversité dans les médias audiovisuels. Des résultats inacceptables pour le CSA puisque constatant que la diversité n'était pas représentée à la télévision. Toutefois, pour l'APF, ce qui est également "inacceptable" c'est d'envisager la diversité de façon partielle : et la représentation et la visibilité des personnes en situation de handicap ?
    Déjà en juillet 2008, l'APF avait écrit à l'Observatoire de la diversité dans les médias, se réjouissant de sa création et faisant part de ses revendications : "Pour une réelle visibilité et représentation des personnes en situation de handicap dans les médias audiovisuels". Un courrier resté sans réponse à ce jour, et sans effet au vu de l'étude et des recommandations du CSA.

    Pourtant, pour l'APF, l'idée n'est pas d'opposer les "minorités visibles" mais bien de toutes les prendre en compte ! La lutte contre les discriminations passe aussi par la télévision qui se doit de refléter la société et ses composantes.

    Représentation...

    La présence de personnes en situation de handicap à la télévision se doit d'être fidè! le à la réalité des personnes : ni sous-homme, ni sur-homme, une personne en situation de handicap est avant tout une personne, un citoyen.Et au-delà de l'image, le vocabulaire est essentiel dans la reconnaissance de la personne. Pour l'APF, on ne parle pas des "handicapés" mais au minimum de "personne handicapée", au mieux de "personne en situation de handicap".

    Revendications !

    Enfin, si l'APF revendique une politique transversale et intégrée du handicap, c'est-à-dire éviter la logique de politique "à part", cette revendication a aussi un sens par rapport à la visibilité des personnes en situation de handicap dans les médias audiovisuels. La présence de personnes en situation de handicap à la télévision est donc fondamentale, tant au sein du public assistant à des é! missions que comme personnages de fiction, intervenants dans l! es d&eac ute;bats de sociétés, professionnels de l'audiovisuel...
    Aussi l'APF demande :
    > Une réelle visibilité des personnes en situation de handicap dans les médias audiovisuels, et ce, à plusieurs niveaux. La personne en situation de handicap comme :
    - Spectatrice (en plateau).
    - Participante à une émission (jeu, télé-réalité, divertissement...).
    - Témoin (documentaires, émissions de "société", JT...).
    - Actrice, comédienne de fiction.
    - Personnage de fiction.
    - Professionnel des médias audiovisuels : à l'antenne (animateurs, présentateurs) et hors antenne (techniciens, journalistes...).
    > Une réelle accessibilité des différents lieux audiovisuels (plateaux, chaînes, sociétés de production...) dans une démarche "spectateurs", "pratiquants" et "professionnels".
    > Une politique offensive de l'emploi, prenant en compte la question de la formation des personnes en situation de handicap, dans les entreprises audiovisuelles publiques et privées.

    Pour l'APF, groupes audiovisuels, sociétés de production, mais aussi parlementaires... ont un rôle à jouer pour l'affirmation d'une réelle et complète diversité dans les médias audiovisuels.

  • Projet de loi "Hôpital, santé, patients"

    Voici le dernier communiqué de presse publié sur le site Internet de l'APF :

    Projet de loi "Hôpital, santé, patients et territoires" : Quelle place pour les personnes en situation de handicap ? (21 octobre 2008)
    Alors que le projet de loi portant réforme de l'hôpital et diverses dispositions relatives aux patients, à la santé et aux territoires est présenté demain en conseil des Ministres, pour l'APF l'enjeu de cette loi est bien la place réservée aux personnes en situation de handicap au coeur des nouveaux dispositifs : quelle amélioration de l'accès aux soins ? Quel respect de leurs besoins ? Donc quelle participation des personnes ?Ce projet de loi ne doit pas être une énième réforme de l'hôpital, réforme qui ne serait pensée qu'en termes de gestion et qui mettrait de côté les personnes et leur parcours tant dans le système de santé qu'en termes de participation sociale.
    Malgré les maladresses du titre du projet de loi...
    Deux questions se posent :
    - Ce projet de loi est-il centré sur le "recours à l'hôpital", oubliant ainsi la nécessaire coopération entre tous les professionnels intervenant auprès des personnes en situation de handicap pour lesquelles le recours à l'hôpital n'est pas forcément premier ?
    - Ce projet de loi s'adresse-t-il seulement à des "patients" ?
    L'APF tient à souligner que l'hôpital n'est pas forcément le recours premier des personnes en situation de handicap, et qu'il serait plus juste de parler d' "usagers" plutôt que de "patients". En effet, la loi vise dans le même temps à donner compétence aux agences régionales de santé (ARS) sur l'ensemble des établissements et services du médico-social, des structures qui accompagnent les personnes et qui vont bien au-delà de la santé...

    La loi doit permettre d'améliorer l'accès aux soins des personnes en situation de handicap
    Les attentes des personnes en situation de handicap en matière d'amélioration d'accès aux soins sont nombreuses, la loi doit donc leur permettre de :
    - bénéficier d'une meilleure prise en charge financière, notamment en matière de couvertures complémentaires ;
    - pouvoir accéder – physiquement - à tous les lieux de santé d'ici 2015 ;
    - avoir la garantie d'une réelle coordination entre les professionnels de santé de ville, de l'hôpital et du médico-social.

    La loi doit aussi permettre le respect des besoins en accompagnement médico-social des personnes en situation de handicap
    L'accompagnement médico-social a des spécificités : il ne vise pas seulement l'autonomie dans la santé, mais la participation sociale des personnes, l'autonomie et la citoyenneté sur le fondement des lois du 2 janvier 2002 et du 11 février 2005.
    Afin d'assurer une réponse adaptée aux besoins des personnes, les agences régionales de santé devront demain prévoir :
    - une bonne coordination entre tous les acteurs (région, conseils généraux, maisons départementales des personnes handicapées...) ;
    - la garantie que l'offre en établissements et services part des besoins exprimés par les personnes plutôt que des financements disponibles (!), dans une logique ascendante et de proximité ;
    - le maintien d'une consultation des acteurs locaux associatifs.

    La loi doit affirmer la participation des personnes en situation de handicap comme actrices de leur santé et de leur participation pleine et entière à l'expression de leurs besoins d'accompagnement
    La mise en oeuvre de nouveaux dispositifs dans le champ sanitaire, social et médico-social ne peut se faire sans la participation des principaux intéressés, notamment les personnes en situation de handicap.
    Aussi la loi doit :
    - garantir la participation des personnes en situation de handicap dans les politiques de santé au sein des agences régionales de santé et des conférences régionales : le modèle inspiré par le conseil de la CNSA est l'exemple même qu'il est possible de rassembler tous les partenaires dans un mode de gouvernance rénové ;
    - renforcer la participation des personnes en situation de handicap dans l'expression de leurs besoins d'aide à l'autonomie par le maintien d'une commission pérenne au sein de la conférence régionale de santé, la participation en amont des programmations financières aux schémas départementaux recueillant leurs besoins et en aval lors des appels à projets pour la création des établissements et services de demain.

  • Après l’Agefiph, la CNSA...

    Le 15 octobre 2008

     

    Communiqué de presse

     

    PLFSS 2009, après l’Agefiph, la CNSA :

    Vers une politique anti-sociale de l’Etat ?

     

     

    Alors qu’hier a eu lieu le vote des orientations budgétaires de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), l’APF, également vice-présidente de la Caisse, tient à souligner qu’elle a refusé de prendre part au vote. En effet, la récupération de crédits non consommés de la CNSA est pour l’association signe d’une dérive de l’Etat, dérive en contradiction avec sa volonté affichée de soutenir une réelle politique du handicap.

     

    Le 22 septembre dernier, l’APF condamnait déjà la mesure selon laquelle l’Etat ponctionnait l’Agefiph et réduisait son financement de 50 millions d’euros en matière de rémunération des stagiaires en centre de réadaptation professionnelle, soit l’équivalent de la formation de 28 000 personnes.

     

    Aujourd’hui, c’est sur les crédits non consommés de la CNSA que l’Etat jette son dévolu, empêchant de fait à la Caisse de mener sa mission à bien, notamment des actions nouvelles et ponctuelles en faveur des personnes en situation de handicap.

     

    L’APF s’inquiète donc de cette dérive qui tend à récupérer l’argent sur des programmes d’actions sociales… Une question se pose : l’Etat osera-t-il demain toucher aux fonds récoltés par la journée de solidarité ?

     

     

     

    Contact :

    Sylvaine Séré de Rivières : 01 40 78 69 60 – 06 07 40 16 65